DAKAR, 30 oct (JP) - L'Allemagne a décidé d'octroyer une subvention de 20 millions DM
(environ 10,2 M EUR) au Sénégal, a-t-on annoncé mardi de source diplomatique à Dakar.
Cette subvention, "non remboursable est destinée à trois différents projets de la coopération
bilatérale", indique un communiqué de l'ambassade d'Allemagne à Dakar.
La moitié de la subvention concerne un "projet d'approvisionnement en eau potable", essentiellement
dans des villes du sud (Bignona et Oussouye) et du sud-est du pays (Vélingara). Mais en Casamance, les populations
doutent que cette somme servent plutôt les intérêts de particuliers sénégalais.
BISSAU, 30 oct (JP) - Le commandant d'un bateau de pêche sénégalais, appartenant à
la société "Africamer", a été tué vendredi par des garde-côtes bissau-guinéens, a-t-on appris mardi de
source diplomatique à Bissau.
La mort du commandant Saliou Faye a été confirmée de source militaire bissau-guinéenne.
Selon le directeur général du Haut Conseil pour la gestion des ressources halieutiques, le Colonel
Pedro Barreto, le navire pêchait dans une zone interdite lorsqu'il a été surpris par la marine bissau
guinéenne.
Le commandant du bateau a refusé d'obtempérer aux sommations des soldats bissau-guinéens qui
ont tiré plusieurs coups de feu en l'air pour le contraindre à s'arrêter, alors "nos hommes ont ouvert le
feu sur lui", a déclaré M. Barreto à notre correspondant à Bissau.
La victime a été mortellement atteinte par trois balles, tirées par un soldat de la marine. Les autres
membres de l'équipage ont été arrêtés.
DAKAR, 28 oct (JP)- Ennemi public numéro un des Etats-Unis depuis les attentats du
11 septembre, Oussama ben Laden, installé en Afghanistan, a trouvé au Sénégal d'ardents
défenseurs de sa cause, bien que ce pays, musulman à environ 95%, se targue de pratiquer un islam
modéré.
Turban autour du cou, petit bonnet blanc ou chéchia rouge sur la tête, environ 5000 musulmans ont
convergé dimanche à la grande mosquée de Dakar, répondant à l'appel de 17 associations islamiques
réunies au sein d'un "Comité de soutien au peuple frère d'Afghanistan".
Assis à même le sol sous une grande tente, les fidèles écoutent, alors que d'autres viennent grossir
les rangs. Participants et organisateurs se disent surpris de la grande affluence à cet événement, un
dimanche matin, journée habituellement consacrée au repos.
Devant la foule, initiateurs et invités scandent leurs "vérités".
Un à un, ils font l'éloge du "brave peuple frère d'Afghanistan", victime d'agressions multiples mais qui a
"su vaincre les Russes" et qui, "assurément, humiliera les Américains".
La foule aquiesce et, les bras au ciel, lance en choeur: Allah Akbar (Dieu est grand)
ETATS_UNIS(JP Octobre 2001) : MENACES TERRORISTES: Les responsables américains ont mis en garde lundi sur de possibles
nouvelles attaques terroristes, et défendu leur campagne militaire en
Afghanistan, face aux critiques sur le manque apparent d'efficacité des
bombardements et la multiplication des victimes civiles.
"L'administration a conclu, sur la base d'une information élaborée, qu'une
nouvelle attaque terroriste était possible à l'intérieur des Etats-Unis et contre
des intérêts américains, au cours de la semaine", a déclaré l'attorney général
(le ministre de la justice), John Ashcroft.
Ces informations sont jugées "crédibles, mais
malheureusement ne contiennent pas de détails
sur le type d'attaques ou des cibles précises",
a-t-il dit, précisant que les forces de sécurité
sont "en alerte maximale".
Lundi soir, un avion de la compagnie American Airlines
effectuant la liaison New York-Dallas avec 149
personnes à bord a été dérouté vers Washington en
raison d'une note suspecte trouvée à son bord, mais la
fouille de l'avion n'a rien révélé d'anormal, a annoncé
un porte-parole de l'aéroport.
Sur le plan de la campagne militaire en Afghanistan, les
talibans ont maintenu leur attitude de défi, tandis que
Washington défendait sa stratégie face aux critiques.
L'ambassadeur du régime taliban à Islamabad, Abdul
Salam Zaeef, a affirmé que 23 jours de frappes
aériennes "n'avaient eu aucun résultat significatif
(...) sauf le génocide de civils afghans" et une vague
de protestations dans le monde.
"L'important est que les Américains réalisent que
nous sommes fermes, déterminés et patients", a
déclaré le président George W. Bush.
GAMBIE (JP octobre 2001), YAHYA JAMMEH VAINQUEUR
Le président gambien Yahya Jammeh, candidat à sa propre succession, a
remporté, dès le premier tour, le scrutin présidentiel du 18 octobre, avec
52,96% des suffrages exprimés, selon les résultats officiels diffusés vendredi
soir.
Le président gambien Yahya Jammeh, candidat à sa propre succession, a remporté,
dès le premier tour, le scrutin présidentiel du 18 octobre, avec 52,96% des suffrages
exprimés, selon les résultats officiels diffusés vendredi soir. Selon la Commission
électorale indépendante (IEC), le taux de participation a frôlé les 90 %.
Sur la base des mêmes chiffres, l'opposant Ousainou Darboe, principal rival de M.
Jammeh, réalisait un score de 33,04 %. Les trois autres candidats obtenaient :
Hamat Bah 7,9 %, Sherif Dibba 3,36 % et Sidia Jatta 3,17 %.
Yahya Jammeh, porté au pouvoir par un putsch en 1994 et déjà vainqueur d'une
présidentielle en 1996, a donc échappé à un deuxième tour et au danger de voir se
regrouper contre lui ses quatre adversaires, tous farouchement opposés à son
régime.
Les résultats de cette élection confirment par ailleurs la bipolarisation
Jammeh/Darboe caractérisant la vie politique gambienne depuis la fin de la période de
transition consécutive au coup d'Etat de 1994, qui avait renversé le régime de Sir
Dawda Jawara.
Les partisans de Darboe, soutenu par une coalition de trois partis, dont sa propre
formation, le Parti démocratique uni (UDP), avaient protesté jeudi contre une décision
de la commission électorale autorisant des personnes munies de cartes d'électeurs
valables mais dont les noms ne figuraient pas sur la liste, à voter..
SENEGAL: Au moment où tous demandent la paix dans le Continent, les Etats -Unis offre au
Sénégal du matériel militaire d'une valeur de cinq millions de dollars, destiné aux forces
armées sénégalaises qui doivent à participer à la Mission de Maintien de la paix des
Nations Unis en Sierra Leone (Minusil), Le matériel est fourni dans le cadre du programme
américain d'entraînement et d'équipement, dénommé "Operation Focus Relief", qui s'est
déroulé à Thiès (70 km de Dakar) du 25 mai au 3 août et au cours duquel 650 soldats sénégalais ont été formés aux opérations de maintien de la paix par des instructeurs américains.
Ce programme fait partie de l'ACRI (Initiative africaine de réaction aux crises
- African Crisis Response Initiative) lancée en 1996 par les Etats-Unis.
Le matériel offert au sénégalais comprend notamment des véhicules militaires,
des containeurs pour le stockage, des équipements individuels pour soldat (sac au dos,
uniformes, bottes, baïonnettes et casques), du matériel médical et de communication,
des remorques-citernes, des mitraillettes, des tentes et des mortiers,
précise-t-on de source officielle américaine. Le Chef d'Etat Major des Armées du Sénégal le général Babacar Gaye se rendra d'ailleurs en début de ce mois en Allemagne pour visiter
le centre européen des Marines US. Voilà ce qui fait grincer les dents de la France.
PARIS( JP Octobre 2001): BLAISE COMPAORE A PARIS:
Il effectue sa première visite officielle en France depuis l'assassinat, fin 1998, d'un
journaliste par sa garde personnelle
Il y a trois ans, à l'instar de l'Ougandais Yoweri Museveni ou du Ghanéen Jerry
Rawlings, il était l'un de ces "nouveaux prétoriens", arrivé au pouvoir par la force mais
"bon élève" des institutions financières internationales, au mieux avec l'ancienne
métropole coloniale, respectueux des apparences d'une démocratie en trompe-l'œil.
Hôte du sommet France-Afrique en 1996, président de l'Organisation de l'unité
africaine (OUA) en 1998, tout semblait lui sourire au lendemain d'une réélection
triomphale, avec 87,5 %, lors d'un suffrage boycotté par l'opposition mais ayant
mobilisé plus de la moitié de l'électorat. Or, le 13 décembre 1998, pour s'être
intéressé de trop près à la mort, sous la torture, du chauffeur du frère du président, le
journaliste Norbert Zongo a été abattu dans une embuscade par des membres de la
garde présidentielle. Depuis, ce crime politique est l'ombre portée de Blaise
Compaoré, déjà coupable d'un péché originel : l'assassinat, en 1987, de Thomas
Sankara, son "ami" et prédécesseur au pouvoir, fauché d'une rafale à la présidence.
En visite officielle à Paris, pour la première fois après trois ans de quarantaine, le chef
de l'Etat burkinabé a été rattrapé par ses fantômes. A son arrivée, jeudi 11 octobre,
Reporters sans frontières (RSF) avait déposé une plainte visant sa responsabilité
personnelle "dans des actes de torture"qui, selon l'association, relèvent de la
compétence de la justice française au regard de la Convention internationale contre la
torture, adoptée en 1984. La plainte ayant été classée "sans suite", au motif qu'elle
ne pouvait être engagée contre un président en exercice, RSF s'est constitué partie
civile pour forcer l'ouverture d'une information par un juge d'instruction. Cette guérilla
juridique est peu susceptible de troubler le séjour de Blaise Compaoré, qui affirme
avoir reçu ! "des assurances des autorités françaises" et traite ses pourfendeurs de
"plaisantins".
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