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Par notre Envoyé Spécial au Pays: FANBONDY

JP: Numéro 56 de Novembre 2001

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LES GRANDS EVENEMENTS EN CASAMANCE


Le Journal du Pays rencontre le Commandant Atoute

JP est rentré jusqu'au Haut Commandement du maquis. Le Commandant Atoute César Badiate, actuel chef du Maquis nous a fait visiter ses hommes et les zones contrôlées par ses troupes. "Nous avons comme mission de nettoyer le maquis de sa saleté. Nous ne permettrons aucun Casamançais de verser le sang casamançais. J'ai fait un appel à l'intention de tous les frères combattants de nous rejoindre. Une bonne partie de combattants ont regagné mes troupes. Dans quelques semaines il sera trop tard. En termes clairs et militaires, nous partirons en offensive sur le terrain. Nous restons déterminés de faire valoir l'autorité de l'abbé Diamacoune partout dans le maquis casamancais". Pour ceux qui connaissent le nouveau chef du maquis savent que ses mots ne sont pas des paroles en l'air. De Babonda, Santhiaba Mandiack, Mandina Mancagne, en passant deux fois à Bissau, sa stratégie militaire et ses commandos sont redoutés par les forces d'occupation sénégalaises.

Derrière le drapeau casamançais, le Commandant Atoute et sa garde rapprochée

Un Commando Atika après la cueillette de noix de palmier

Toujours avec son kalachnikov

 

ZIGUINCHOR , 7 novembre 2001 (JP) - Douze employés ont été pris en otage et quatre véhicules volés ce jour lors d'une attaque contre SATOM une société de travaux publics, a-t-on appris de source militaire à Ziguinchor, capitale de la Casamance. L'attaque, menée par une bandée armée comprenant une cinquantaine d'éléments, a eu lieu sur le chantier où des agents de la Satom travaillaient sur la construction d'une route devant relier Bignona à Diouloulou, au nord-ouest de Ziguinchor, a indiqué nos sources. Après avoir dépouillé les employés de tous leurs biens, les assaillants se sont enfuis, vers la frontière avec la Gambie, emmenant avec eux quatre véhicules de la société ainsi que douze employés. La Satom, dont le chantier avait démarré il y a environ un mois et demi, a décidé de suspendre les travaux et d'envoyer ses employés "au repos".

ZIGUINCHOR , 6 nov (JP)- Sidy Badji, a été proclamé mardi par ses partisans "secrétaire général par intérim" du mouvement indépendantiste, et immédiatement désavoué par le chef "historique" de la rébellion casamançaise, l'abbé Diamacoune. Lundi, l'abbé Augustin Diamacoune Senghor avait annoncé la démission de Jean-Marie François Biagui, nommé secrétaire général du MFDC en août dernier lors d'"assises" très controversées du mouvement, en lutte armée depuis 19 ans pour réclamer l'indépendance de la Casamance, région du sud du Sénégal. Dès mardi, Sidy Badji, un ancien chef militaire du mouvement, a annoncé dans un communiqué avoir "accepté (...) d'assumer les fonctions de secrétaire général par intérim, en attendant la convocation de nouvelles assises". Sidy Badji dénonce dans ce communiqué "l'incapacité notoire" de l'abbé Diamacoune "à apporter à la Casamance la paix juste ou l'indépendance", ainsi que, dit-il, "sa volonté de plus en plus affichée de brader la lutte du peuple casamançais". Ce communiqué a été transmis depuis Banjul, la capitale gambienne, où réside le "porte-parole" du MFDC, lui aussi très contesté, Alexandre Djiba. "Je ne reconnais pas Sidy Badji comme secrétaire général par intérim", a répliqué l'abbé Diamacoune, estimant qu'un "groupuscule" cherchait à "faire un coup d'Etat" au sein du MFDC. "Ils se sont donnés des fonctions qui ne leur appartiennent pas", a ajouté l'abbé Diamacoune, interrogé par téléphone par le correspondant de l'AFP à Ziguinchor, principale ville de Casamance.

ZIGUINCHOR 5 novembre 2001 (JP):Le nouveau Secrétaire général du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC, indépendantiste), Jean-Marie François Biagui, élu en août, a démissionné, a annoncé lundi l'abbé Augustin Diamacoune Senghor, chef "historique" de la rébellion casamançaise. La confirmation de la démission de M. Biagui, qui réside en France, n'avait pu être obtenue en fin de journée auprès de l'intéressé. Le porte-parole du MFDC, Alexandre Djiba, installé en Gambie, indiquait quant à lui qu'il n'avait toujours pas été officiellement informé de cette démission. Le MFDC, qui mène depuis 19 ans une lutte armée pour réclamer l'indépendance de la Casamance (Sud du Sénégal), est en proie à des querelles de pouvoir étalées au grand jour depuis plusieurs mois. L'Abbé Diamacoune, ex-Secrétaire général du MFDC, devenu en août "Président" du mouvement - ou "Président d'honneur", selon les tendances - a affirmé à l'AFP que M. Biagui lui avait envoyé une lettre annonçant sa démission. "J'ai pris acte, et je n'ai pas été surpris, compte tenu des circonstances" dans lesquelles il a été choisi, a précisé l'abbé Diamacoune, interrogé par téléphone depuis Dakar à Ziguinchor, principale ville de Casamance. Selon lui, M. Biagui a pris cette décision dans un souci de "clarification". Début août, réunis en Gambie, des dirigeants du MFDC avaient élu un nouveau bureau et un nouveau Secrétaire général, Jean-Marie François Biagui, 40 ans. Cette décision, interprétée comme une mise à l'écart de l'abbé Diamacoune, 73 ans, avait été vivement contestée par une partie de l'"aile politique" du mouvement indépendantiste, ainsi que par les combattants.

ZIGUINCHOR, 28 octobre 2001 (JP): Après Finthiok, Abbé Diamacoune, leader du MFDC fera un meeting le 4 novembre à Diassilon près de Marsassoum, le 5 à Kongoly près de Sédhiou et le 11 novembre à Ziguinchor.

ZIGUINCHOR, 26 octobre (JP) - Une délégation de Sidy Badji séjourne depuis le 24 octobre à Bissau. Ablaye Diédhiou, Laurent Diamacoune et Maurice Diatta Adiokane cherchent en vain pour leur deuxième tentative de rentrer en contact avec le maquis. Les maquisards casamançais souhaitent un contact en terre casamançaise et non à Bissau.

ZIGUINCHOR 26 Octobre 2001: Salif Sadio réaffirme son soutien à Abbé Diamacoune comme Secrétaire Général du MFDc et dénonce dans une lettre adressée à Diamacoune la rencontre de Banjul.

Le communiqué conjoint publié à l'issue de l'audience avec le président Wade indique que l'abbé Diamacoune "a insisté sur la nécessité de poursuivre l'exécution des termes des accords déjà signés entre le gouvernement et le MFDC.

"Ces accords impliquent, entre autres, le repositionnement de l'armée, le dépôt des armes"précise le texte.

Le président Wade entouré de Youba Sambou ministre sénégalais des forces armées et du Général Niang ministre de l'intérieur a pour sa part "réaffirmé sa volonté de paix en retirant ses forces et celle de développer" la Casamance, faisant état "de plusieurs projets qu'il a élaborés lui-même, ainsi que du programme spécial des bailleurs de fonds", ajoute le communiqué. Il a invité le ministre de l'Intérieur à poursuivre les contacts avec l'abbé Diamacoune, conclut le texte.

Dans une brève déclaration à la presse, le prélat a souligné que "chacun doit y mettre du sien pour obtenir le silence des armes" en Casamance.


ZIGUINCHOR : Des éléments armées pillent tranquillement un quartier Le quartier Kandé, situé à la périphérie de Ziguinchor la capitale de la Casamance, a reçu dans la nuit de samedi 06 octobre 2001 la visite d'une bande armée qui, pendant plus d'une heure, a semé la panique. Longtemps considérée comme une zone calme, à l'abri des incursions rebelles, le département de Ziguinchor a renoué depuis quelques semaines avec l'insécurité entretenue par des éléments armés, supposés rebelles, qui multiplient les exactions et les braquages sur les populations civiles. Le 1er octobre dernier, à Kanten, localité située à 4 km au sud de Ziguinchor sur l'axe Ziguinchor-Sao Domingos, des éléments armés avaient braqué des véhicules et dépouillés les passagers de leurs biens. A Kandé, et selon des sources concordantes, il faisait 20 h quand une trentaine d'hommes armés de Rpg7 et de kalachnikov ont pris d'assaut le quartier avant de se scinder en petits groupes à travers les trois sous-quartiers : Kandé Alassane, Kandé Banéto et Kandé Léona. Presque toutes les boutiques ont été dévalisées et des maisons pillées. Après leur forfait, les assaillants ont réquisitionné plusieurs jeunes du quartier pour le transport du butin volé, composé de téléviseurs, de chaînes à musique et autres matériels estimés à plusieurs millions de francs. Ils se sont ainsi dirigés vers les rizières de Djibok, à 4 km à l'est de Ziguinchor en tirant des rafales en l'air. Alertée, l'armée sénégalaise n'interviendra pas après le retrait des assaillants qui auraient même raccompagné leurs otages libérés, selon des témoins. Après cette attaque intervenue dans un quartier de la Commune de Ziguinchor, l'inquiétude gagne encore les populations, même si aucune perte en vie humaine n'a été signalée. Comment des éléments armés peuvent-ils faire des incursions dans la ville, piller des boutiques, pendant plus d'une heure sans alerter les forces de l'ordre, s'interroge-t-on à Ziguinchor ? Cette recrudescence de la violence dans le département de Ziguinchor intervient dans un contexte particulier, marqué par une confusion au sein du Mfdc, qui se traduit par la guerre des ondes entre les différentes protagonistes.

CASAMANCE, 31 août 2001 (JP): LE HAUT COMMANDEMENT ATIKA CONTESTE LE CHOIX D'UN NOUVEAU SECRETAIRE GENERAL DU MFDC La récente nomination d'un nouveau secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de Casamanceindépendantiste) a été contestée vendredi par certains maquisards casamançais. Dans un communiqué parvenu à notre journal, le "haut commandement" des forces combattantes Attika du MFDC du chef dénonce avec "la dernière détermination" le remplacement de l'abbé Augustin Diamacoune Senghor par Jean-Marie François Biagui. La nomination de M. Biagui au poste de secrétaire général du MFDC jusqu'alors occupé par l'abbé Diamacoune, leader historique de la rébellion qui a quant à lui été nommé président du mouvement, avait été décidé lors d'une rencontre d'une partie de l'aile politique du MFDC tenue du 6 au 10 août en Gambie. Dans leur communiqué, les combattants de la résistance considèrent les décisions de Banjul comme "nulles et non avenues", affirment leur détermination à poursuivre la lutte jusqu'à l'indépendance de la Casamance et disent ne reconnaître "qu'un seul secrétaire général: l'abbé Augustin Diamacoune Senghor".

BANJUL: LE FIL DES EVENEMENTS
? Samedi 04 août 2001 10 heures, une délégation de 4 membres présidée par Abraham est sur place au Atlantic Hotel pour organiser les arrivées des invités. Au même moment siège aussi Alexandre Djiba à l’hôtel pour l’organisation. Question: Pourquoi deux groupes pour organiser la venue des visiteurs. ? Samedi 04 août 2001 à 18 heures: Arrivée à Banjul par vol Sabena (Bruxelles-Conakry_Banjul) de la délégation de l’aile extérieure du MFDC composé de Ousmane Tamba(Suisse), Jean-Marie François Biagui(France), Goudiaby(France) et Almamy (France). Question: Pourquoi une délégation de trois personnes pour la France? Pourquoi Lansana Badji et Mamadou Nkrumah Sané sont ils absents? Pourquoi l’Italie, les USA, l’allemagne et la Belgique ne sont pas représentés ? ? Dimanche 05 août 2001, 16 heures: Arrivée de la délégation de Ziguinchor avec une quarantaine de personnes, sans la délégation Attika de Kassolol et de Salif Sadio. Motif évoqué par les organisateurs: L’avion a fait trois tours au dessus de Bissau mais pas de contact radio avec la tour de contrôle de Bissau. Retour à Ziguinchor puis nouveau envol en direction de Banjul. Les organisateurs se plaisent à dire que le lendemain le Sénégal dépèchera un avion à Bissau pour chercher la délégation du maquis. Des questions se posent: Comment un avion peut quitter son lieu d’attache pour une destination sans être informé du climat et de la disponibilité de l’aéroport d’accueil? Pourquoi une fois de retour à Ziguinchor, la délégation du MFDC n’a pas exigé le retour à Bissau pour prendre leurs frères? ? Lundi 06 août 2001 9:35, Bourama Faye Badji remet la parole pour le discours d’ouverture. Abbé clame fort: „A bas la magouille, non à la bicéphalisation du mfdc, je donne mandat à qui veut le prendre“ . (Pas de réaction de l’assistance pendant une minute). Abbé se retire après son discours ? 10:00 Sidy Badji prend la parole puis situation de blocage. Faye Badji est sommé de faire revenir Abbé dans la salle. ? 12:00 Suspension des débats par Faye Badji jusqu’à 15:00 ? Renvoi des réfugiés de la salle de conférence ? 16:10 Alexandre Djiba fait son compte-rendu d’activités ? 16:40 Faye Badji fait son rapport d’activités ? 17:30 Ablaye Diedhiou fait son rapport d’activités en sa qualité de Secrétaire des Affaires ? Intérieures ? 19:00 Pause ? 21 :00 Rapport de l‘Aile Extérieur par Jean-Marie François Biagui ? 22.05 Kamougué Diatta prend la parole au nom du Front Nord Mardi 07 août 2001: 10 Reprise des débats avec des questions à Diamacoune. Qui répond du tac au tac. Après les réponses, Abbé se retire. 12:30 Intervention de Sidy Badji 13:15 pause 15:45 Retour dans la salle Questions aux différents intervenants jusqu’à 3 heures du matin après la pause du dîner. Mercredi 08 août 2001 :9 :45 Diamacoune prend la parole pour clamer l’unité. Sidy parle de restructuration du mfdc après 19 ans de guerre Intervention des réfugiés : Moussa Coly de Garef, Kéba Diatta de Mlomp, Nouha Goudiaby de Sérékunda, Marie Diatta, puis Diamacoune de clore la séance.

BUREAU DU MFDC ISSU DE BANJUL LE 10 AOÛT 2001: Président : Abbé Augustin Diamacoune Senghor(établi à Ziguinchor) ; Secrétaire général : Jean-Marie François Biagui (établi à Lyon), Secrétaire chargé des affaires militaires : Sidy Badji (établi à Ziguinchor); Secrétaire chargé des affaires économiques : Ousmane Tamba (établi en Suisse et qui refuse ce poste) ; Secrétaire chargé de l’aile intérieure : Ablaye Diédhiou (établi à Ziguinchor); Secrétaire chargé de l’aile extérieure : Mamadou Goudiaby (établi à Paris); Porte-parole Alexandre Djiba (établi en Gambie)

OUSMANE TAMBA réfuse le poste de Secrétaire chargé de l’Economie qui lui a été proposé lors des assises du mfdc tenues à Banjul (Gambie) les 6 au 10 août 2001. Dans une lettre adressée à Diamacoune Senghor, à Jean-Marie François Biagui respectivement Président et Secrétaire Général du MFDC, Monsieur Tamba précise : «Qu’il milite au mfdc pour l’amour de la Casamance et non pour un poste. » Pour lui les irrégularités constatées à Banjul est une menace pour la paix en Casamance.

SEDHIOU: Le maire socialiste de Sédhiou, le Professeur Balla Moussa Daffé, propose pour résoudre la crise casamançaise qui dure depuis 19 ans, la tenue "d'états généraux" sur cette question. Pour lui, il n'y a pas un problème plus essentiel au Sénégal à résoudre que le problème de la gestion du dossier casamançais. Il invite l'Etat à faire des concessions, en guise de signaux forts dans la voie de la résolution du conflit. Au chapitre politique, Balla Moussa Daffé appelle également pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale où l'opposition serait représentée. Mais cela doit se faire, selon lui, sur une base programmatique. Le Journal du Pays: La crise perdure en Casamance malgré les déclarations d'intention des responsables du Mfdc et des autorités sénégalaises. En tant que fils de la Casamance, est-ce que vous avez des propositions pour le retour d'une paix définitive dans cette partie du Sud ? Balla Moussa Daffé: Mes sentiments sont connus sur cette question. Malgré ce que j'ai eu à reprocher au Président Wade dans sa démarche concernant la gestion solitaire qu'il voulait du dossier Casamançais. Je savais qu'elle était vouée à l'échec. Je crois que l'expérience m'a donné raison. On avait réussi à avoir un seul interlocuteur dans ce Mouvement, maintenant qu'est-ce qu'il en est ? Ce sont des fractions qui se développent partout. Pour moi, ces négociations, c'est une pure perte de temps, à mon avis, cela a divisé le mouvement. La division a atteint aujourd'hui des proportions inquiétantes qu'il faut faire intervenir d'autres interlocuteurs. C'est pourquoi j'avais demandé des états généraux de la Casamance. Je ne vois pas un problème plus essentiel au Sénégal à résoudre que le problème de la gestion du dossier casamançais. Les investissements de cette région sont bloqués alors qu'on avait conçu des plans de relance économique de la Casamance. Je voudrais que le Président Wade réponde à notre appel. Je sais qu'il est de très bonne volonté, mais il faut qu'il associe tout le monde. Lui-même a pris prétexte du référendum dernier pour dire que la Casamance dans sa grande majorité est républicaine, attachée au territoire. Sur quoi il s'est fondé pour le dire ? Par le vote de ceux qui se considèrent comme Sénégalais. Quand nous proposions le référendum, on ne dit pas autre chose, c'est pour pousser les Sénégalais à se prononcer sur le problème casamançais, à défaut, qu'il y ait un débat au niveau de l'Assemblée nationale tel qu'on l'avait suggéré à l'époque, des états généraux qui feraient appel à toute la société civile et qui arrête des mesures comme on arrête un cadre d'actions déterminé permettant aux gens de s'engager ensemble avec ceux du maquis pour atteindre cet objectif. Je suis de ceux qui ont toujours contesté l'indépendance, mais il y a un certain nombre de mesures à prendre, un certain nombre de concessions à faire. La concession aurait pu être la réunification de la Casamance dans le cadre de ce que j'appelais "Province du Sud". Il y a toutes sortes de formules qui permettent, sans avoir l'indépendance, de bénéficier des avantages d'une certaine autonomie qui fait que les sénégalais qui sont en Casamance se sentent réellement Sénégalais. Le mouvement originel du Mfdc réclamait la sénégalité. Il faut que quelque part on répare un certain nombre d'injustices commises, non seulement à l'égard de la Casamance mais vis-à-vis de certaines régions périphériques. Pourquoi il n'y aurait pas un chemin de fer qui partirait de Tambacounda à Kolda. Pourquoi ne pas se battre pour la réalisation du pont sur la Gambie. Il faut qu'on nous construise un pont entre les deux rives du fleuve casamançais, entre Sédhiou et le Balantacounda. L'aéroport de Tobor est aussi prioritaire pour nous que celui de Ndiasse. Il nous faut un bateau, autre que le "Diola", pour faire la navette Dakar/ Ziguinchor. Voilà des priorités pour que les casamançais qui sont des Sénégalais, se sentent plus Sénégalais encore. Il y a un certain nombre de déséquilibres qu'il faut corriger. Voilà ce que j'appelle les concessions aux revendications des indépendantistes en attendant de trouver une solution consensuelle. Mais en tout état de cause, je suis contre l'indépendance de la Casamance. Nous sommes à l'heure des grands ensembles.

JP s’excuse des torts causés par l’article sur Alexandre Djiba paru dans son numéro 51 de juillet 2000. JP rappelle qu’en aucun moment il ne s’agit là d’une attaque personnelle. JP a le droit d’informer et de se poser des questions comme paru dans l’article.

Revue de Presse

WALFADJRI 13 AOUT.01 : Ainsi d’un côté, ceux qui appellent au maintien des structures avec à la tête l’Abbé Diamacoune, et de l’autre côté ceux qui prônent le changement de Secrétaire général pour mettre à la place quelqu’un de plus jeune, capable de tenir tête aux émissaires du gouvernement à l’heure des négociations. Cette épineuse question avait ainsi fini de semer la division et toutes les conditions étaient ainsi réunies pour que ces assises se terminent par un cuisant échec.... Mais ce MFDC plus que jamais divisé pouvait-il ne pas accepter de se réconcilier en terre gambienne, surtout après l’intervention personnelle de Yaya Jammeh ? Certainement pas puisqu’il voulait y tenir d’autres assises. Aussi, les réfugiés casamançais établis en Gambie et qui avaient fini d’intégrer les activités socio-économiques étaient sous la menace d’une expulsion en cas d’échec de ces assises dites de réconciliation de toutes les composantes du MFDC. Ce sont là des arguments suffisants pour amener les uns et les autres à chercher le compromis devant conduire à la formation d’un nouveau bureau. Même si ce fut au prix d’un énorme sacrifice moral.
SUDONLINE 13 AOUT 01: En effet, les rencontres de Banjul ne sont que des messes pour les ailes politiques, intérieure et extérieure. La solution de la paix se trouve dans le maquis. Et de ce point de vue, l’Abbé Diamacoune Senghor, « Président d’honneur », reste toujours le fédérateur et le maître du jeu. Même si demain il retournait dans son Senghalène natal.
WALFADJRI 13 AOUT 01: En fait, ce nouveau bureau est celui imposé par le président Yahya Jammeh qui a placé ses principaux pions aux postes clé. Il en est ainsi d’Alexandre Djiba, d’Abdoulaye Diédhiou ou de Sidy Badji.... Cette nouvelle configuration ne manquera pas d’avoir des incidences sur les négociations futures. L’on peut se demander comment un bureau, composé de personnalités en exil qui refusent systématiquement de se retrouver au Sénégal, et qui est basé pour l’essentiel en France, pourrait engager des négociations sérieuses avec le gouvernement.


LE MONDE 11 AOUT 2001 : Destitution du chef historique indépendantiste. Diamacoune devient « Président d’Honneur » au profit de Jean-Marie François Biagui. La mise à l’écart ne clarifie pas, cependant, les choix stratégiques des indépendantistes rassemblés à Banjul pendant une semaine, n’y ont étalé que leurs divergences.


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Directrice: Bintou Diallo...Chef Rédacteur: Emile Tendeng...Rédacteurs: Geneviève Mendy, Ibou Camara, Maoudo Bâ...Correspondants spéciaux: Elankoor, Fanbondy, Kondiarama, Ebalass, Nopinthia.

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